Je ne
respire plus que par des soupirs,
Des instants d'apnée étirés par mes faiblesses
Je ne reviens que par tes mots qui me tenaillent
Offrandes, sur les récifs de tes tendresses.
Rien
ne me tient plus que le fil
Qui déjà s'effiloche,
Qui déjà se défait
perdant prise sur mes membres ductiles.
Je déverse
des consonances,
mes lèvres en vulves mûres,
je sussure,
des échos pétrissables se hissent hors de ma bouche
par sursauts.
Mes visions
fendues en paupières
s'entrouvrent, craintives, à la lumière.
Les peuples de mes nuits fourmillent sans trêve
En s'agrippant, hérétiques, à mes rêves.
Bercée dans l'incertitude d'un lointain paradis
Je me dresse, armée, pour combattre la vie.
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