Quel est le salaire pour bien vivre en Algérie ?
Vous aimerez partir vivre en Algérie ou alors y séjourner pour une certaine période et vous souhaiterez avoir une idée du coût de la vie ? En particulier vous voulez avoir des informations sur le salaire minimum qu’il faut pour vivre décemment dans ce pays d’Afrique du Nord.
Comme partout ailleurs, cette information va dépendre de plusieurs paramètres dont principalement le coût des produits et articles de base. D’autres critères pourront être ajoutés en fonction de vos aspirations personnelles. Parcourez cet article pour en savoir davantage afin de préparer au mieux votre futur séjour en Algérie.
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Plan de l'article
Lien entre le pouvoir d’achat et le salaire minimum pour une vie décente en Algérie
La chute du pouvoir d’achat en Algérie a remis au-devant de la scène l’épineuse question du salaire minimum qu’il faut avoir pour mener une vie décente dans ce pays. D’après des informations recueillies auprès du président de l’association de protection des consommateurs, le salaire minimum capable d’assure une vie décente pour une famille de 5 membres (à savoir le père, la mère et 3 enfants) devrait pouvoir atteindre les 100 000 dinars algérien (soit environ 728 euros) par mois.
En guise d’explication concernant ce chiffre, le président de l’association de protection des consommateurs indique que le salaire qui est ainsi proposé prend en compte un revenu de 20 000 dinars algérien (DA) par personne. Il pense que ce montant est le minimum nécessaire pour couvrir les dépenses de santé et d’alimentation. Il est aussi important de laisser une marge pour envisager les frais des autres besoins indispensables à une vie décente au quotidien.
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Inflation galopante : nécessité de revaloriser le salaire minimum
D’autre par un tel montant s’explique aussi par la hausse des prix des produits de base (produits alimentaires), toute chose qui a largement contribué à la baisse drastique du pouvoir d’achat des ménages. D’où la nécessité de revoir à la hausse le salaire mensuel en Algérie dans le futur. Actuellement, le salaire moyen national est de 43 000 dinars, ce qui en l’état actuel ne peut pas répondre aux besoins d’une famille moyenne en Algérie.
Ce salaire était encore acceptable il y a quelques années en arrière, mais aujourd’hui avec l’inflation galopante, il devient urgent de revaloriser de façon conséquente ce salaire. Pour le moment, il permet juste à une famille moyenne en Algérie de survivre.
Le responsable de l’association de protection des consommateurs va déplorer la situation salariale de nombreux ménages en Algérie, non sans relever les écarts qui existent entre les différentes classes sociales. Il est en effet possible de voir des familles avec un salaire d’au moins 150 000 dinars par an tandis qu’à côté, d’autres peinent à avoir 25 000 dinars mensuel pour boucler les fins de mois. Ce qui crée un véritable déséquilibre entre les classes dans la population algérienne.
C’est pourquoi, la valeur de 100 000 dinars est proposée afin d’essayer de combler ce gap et permettre à tous de vivre plus ou moins de façon décente. Un autre point à considérer est le nombre de personnes vivant dans un ménage, en général on retrouve plus de 5 personnes par famille, ce qui réduit encore davantage le pouvoir d’achat et laisse de telles familles dans une situation de précarité.
Perte du pouvoir d’achat : un problème global
La perte du pouvoir d’achat que vivent les ménages en Algérie n’est pas un phénomène propre à ce pays, il s’agit d’une conséquence de la hausse des prix des matières premières dans le monde. Les frais de transport maritime ont aussi considérablement augmenté, et avec d’autres facteurs, ils contribuent à réduire encore plus le pouvoir d’achat. Les commerçants dans la plupart des cas ont tiré profit de cette situation pour doubler les prix.
Les consommateurs quant à eux ont aussi leur part de responsabilité, car ils ne doivent pas subir des augmentations fantaisistes de la part des commerçants et garder le silence. Il est de leur responsabilité de dénoncer auprès des autorités compétentes. Car même si le salaire minimum venait à être fixé à 100 000, cette attitude répréhensible des commerçants va toujours impacter négativement le pouvoir d’achat et par conséquent l’indice de qualité de vie.